Chaire Modélisation Mathématique et Biodiversité

École Polytechnique, Muséum national d'Histoire naturelle
Fondation de l'École Polytechnique
VEOLIA Environnement

Logo du CMAP

Logo du MNHN

Logo du MNHN

Rencontre de la chaire

14 Décembre 2022 matin

Amphithéatre Monge (Ecole polytechnique).

Programme:

  • 9h30 - 10h : Acceuil Café
  • 10h00-10h40 : Yves Le Jan (Univ. Paris-Saclay) -- Genealogie biparentale et sélection
abstract : On considère une grande population d’individus haploïdes à reproduction sexuée. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la distribution du poids asymptotique d’un ancêtre quelconque. Dans un deuxième temps à celui d’un ancêtre porteur d’une mutation avantageuse.
  • 10h45-11h25 : Frédéric Hamelin (INRAE) --  Modéliser les dynamiques épidémiques avec priming immunitaire au sein de mélanges variétaux
abstract :

Permettre aux agriculteurs de s’affranchir des pesticides et préserver les ressources génétiques cultivées en limitant l’émergence de nouvelles maladies est l’un des objectifs de la transition agro-écologique. Les mélanges variétaux sont une solution efficace et plus durable que les cultures pures de variétés résistantes pour la maîtrise des épidémies, mais leur fonctionnement est encore mal compris. L’immunité végétale et plus précisément le priming immunitaire est parfois évoqué pour expliquer l’efficacité observée des mélanges, mais son influence sur les épidémies reste peu étudiée. Nous avons donc développé des modèles épidémiologiques qui montrent l’impact potentiel du priming dans l’efficacité observée des mélanges variétaux. Dans un mélange de variétés sensibles et résistantes, le priming peut ainsi diminuer la prévalence des maladies comparativement aux cultures pures de variétés résistantes. Dans un mélange de variétés résistantes, le priming réduit également le nombre minimal de gènes de résistance requis pour rester sous un seuil de prévalence acceptable. De plus, les modèles développés permettent d’évaluer les proportions optimales des variétés pour renforcer l’efficacité des mélanges et accroître la durabilité des résistances utilisées. Ils montrent que la variété à insérer en plus grande proportion est la moins coûteuse à contourner pour l’agent pathogène. Ces nouveaux apports théoriques, parfois contre-intuitifs mais explicables écologiquement, soulignent l’importance de l’immunité individuelle à l’échelle de la population, et encouragent de futures recherches pour mieux utiliser le priming dans les stratégies de protection des plantes.

Ce travail correspond à la thèse de Pauline Clin, co-encadrée avec Didier Andrivon, Ludovic Mailleret et Frédéric Grognard.

  • 11h25-11h55 : pause
  • 11h55-12h35 : Jean-Michel Gibert (CNRS, IBPS) -- Rôle de la pigmentation des drosophilidés dans l'adaptation aux variations de température


La rencontre sera suivie d'un déjeuner.